Dans le cadre de la sixième édition du festival Effet Graff qui se déroule du vendredi 21 février au 03 mars 2020, le Centre (sis à Lobozounkpa) a accueilli lundi 24 février les fresques murales avec les artistes graffeurs Seencelor et Krafts dans une soirée dénommée « le light painting », avec Marko 93 venu de la France. A travers une performance, ils reviennent sur des valeurs africaines.

Placé sous le thème « Afrique horizon 2050 » et organisé par l’association Assart, le festival « Effet Graff » parcourt les grandes villes du Bénin dont Cotonou, Dassa, Parakou afin de les rendre non seulement plus belles et attrayantes mais aussi rendre hommages aux grandes figures du monde et de l’Afrique.

C’est dans cet esprit que s’inscrivent Seencelor du Togo et Krafts du Sénégal à travers leur performance pour réaliser les fresques murales. « Nous nous sommes inspirés du thème de la sixième édition de Effet Graff pour faire ce graffiti», signale Seencelor, artiste graffeur avant d’expliquer l’histoire que cachent les fresques murales réalisées.

Déjà au portail du Centre, tout visiteur se pose des questions sur ce graffiti. Les plus curieux des visiteurs, bien qu’étant ébahis n’ont pu s’empêcher de se rapprocher des deux artistes graffeurs pour des précisions.

De la fresque murale pour allier beauté et réalités africaines

Non loin de l’entrée principale du Centre, à droite sur le mur blanc, les yeux des visiteurs sont frappés par une vaste belle peinture. Comme l’indique le nom de cette peinture, elle est une fresque murale. Une peinture qui retrace toute une histoire inspirée des réalités africaines. A en croire Seencelor, « il existe en Afrique un amour et un accueil chaleureux ». Et c’est cette marque identitaire, poursuit-il, que nous avons revendiquée à travers cette fresque murale.

Une contemplation de ladite fresque fait lire l’accueil réservé en Afrique aux riches quand ils viennent au marché. Sur la peinture, sont aperçues deux charmantes dames africaines (dont l’habillement et la coiffure renseignent sur l’origine). L’une avec un masque sur le visage et l’autre sans masque, les deux s’affairent à accueillir un riche avec une cage d’oiseaux. Celui-ci dépassé par l’amour et la beauté des deux dames sourit et reste indécis face au choix.

Interrogé, Seencelor fait comprendre qu’ensemble avec son confrère sénégalais Krafts, ils ont voulu affirmer leur africanité en créant une grande histoire. Il précise que sur le graffiti, la femme avec un masque montre que les femmes sont si complexes au point où elles-mêmes ne se connaissent pas. Cependant, l’homme ne devrait pas chercher à comprendre la femme. Parlant toujours de la femme africaine, le graffeur ajoute que les femmes Africaines sont belles et séduisantes et elles sont capables d’instaurer une atmosphère de rivalité entre elles-mêmes. « C’est toutes ces réalités africaines que nous avons transcrites à travers ce graffiti », a laissé entendre Seencelor.

Il faut rappeler que dans le cadre du même festival, Marko 93 venu de la France a fait du « light painting » (de la peinture à la lumière), une technique de prise de photo en mode long.

Journaliste culturel, membre de la rédaction Bénin de AWALE AFRIKI

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